Perdre son emploi et faire face au grand huit émotionnel
Perdre son emploi, la plupart du temps, est un événement dévastateur qui non seulement affecte la personne sur le plan financier, mais touche également à son amour-propre et estime de soi. Alors que le monde essaie tant bien que mal de se relever face à la crise sanitaire du coronavirus, les licenciements et plans sociaux affectent tous les secteurs et tous les métiers. Personne n’est à l’abri et la peur de perdre son emploi hante les esprits. Au premier trimestre 2020, l’Insee annonçait 502 400 pertes d’emplois nets en France. Le chiffre du million d’emplois perdus en France, d’ici fin 2020, a été évoqué par la Banque de France, faisant grimper le chômage à 11,5 % d’ici juin 2021.
L’annonce de la perte d’emploi génère toutes sortes de sentiments, d’émotions difficiles… autant de réactions parfaitement normales par lesquelles il faut passer. Il est certain, néanmoins, que la crise sanitaire intensifie les émotions, chacun étant déjà préoccupé par son propre avenir dans une situation inédite et soudaine. Parmi les sentiments éprouvés par les personnes qui ont perdu leur emploi :
L’impression d’avoir perdu son identité
Ne plus être en mesure de répondre concrètement à la question « Que faites-vous dans la vie » est un véritable choc à répétition pour ceux qui sont concernés par le chômage. La question régulièrement posée est : « Et maintenant, qui suis-je ? »
La colère
L’individu et son mode de vie étant attaqués de plein fouet, la colère est un sentiment tout à fait naturel, généralement dirigé à l’encontre de l’employeur, mais parfois aussi d’anciens collègues, sans parler de soi-même…
La diminution de l’estime de soi
Outre la colère, la perte d’emploi implique un violent coup de poing à l’estime de soi. Si celle-ci est déjà faible au départ, les choses deviennent rapidement plus compliquées. Certains vont jusqu’à de culpabiliser eux-mêmes par rapport à ce qui s’est passé, même s’il s’agit d’un licenciement collectif. Les pensées négatives sont dangereuses, dans la mesure où elles peuvent être perçues comme des vérités.
Le choc
Le choc de la perte d’emploi est souvent physique et mental à la fois. En réponse à l’attaque qu’il perçoit, le corps sécrète de l’adrénaline et l’agression vis-à-vis de l’estime de soi est importante. Elle se traduit par des pleurs, des pensées désorientées, la perte de sens.
L’exclusion
L’intégration de l’individu dans la société, dans un groupe de pairs ou de collègues : tout ceci est remis en question lorsque la personne concernée perd son poste. Les interactions avec les autres, le statut, la reconnaissance, les réunions, le travail en équipe : brutalement, tous ces éléments ne font plus partie du quotidien. Alors que les personnes qui ont perdu leur emploi en raison de la crise sanitaire éprouvaient déjà un sentiment d’isolement pendant le confinement, ce sentiment est exacerbé par la perte d’emploi, parfois également accompagné d’ennui et de manque de sens dans la vie en général.
La dépression
Mis bout à bout, les éléments mentionnés ci-dessus peuvent conduire à la dépression. Si la personne qui perd son emploi était, avant l’annonce du licenciement, peu en phase avec sa carrière et son avenir professionnel, la dépression n’est souvent jamais très loin.
Le soulagement
Pour quelques-uns, perdre son emploi est synonyme de renouveau. Une opportunité qu’ils considèrent comme un nouveau départ, une chance. Néanmoins, même pour eux, le changement de vie peut être effrayant. A ce titre, l’outplacement peut être un outil particulièrement intéressant, permettant de les accompagner vers un nouveau poste adapté à leurs envies et à leurs objectifs.
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