Niksen : ne rien faire est un art !
Après le hygge danois, et le lagom suédois, tous deux des concepts liés au bien-être et à vivre tout « avec modération », les Hollandais déferlent à travers l’Europe et les États-Unis avec une nouvelle tendance : le niksen. Né du résultat de vies bien (trop) remplies, le concept consiste… à ne rien faire. Et contrairement aux idées reçues, ce n’est pas si facile que cela. Décryptage.
Qu’est-ce que le niksen ? En quoi consiste-t-il ?
Si l’on s’en tient à la traduction littérale du terme « niksen », les mauvaises langues pourraient l’interpréter subjectivement : « être oisif, faire quelque chose sans aucune utilité ». Pourtant, ce concept est largement répandu aux Pays-Bas, utilisé par les coachs des plus grandes entreprises pour aider leurs clients à gérer le stress et à se remettre d’un burnout.
La pratique du niksen peut être aussi simple que de traîner, de contempler son environnement ou d’écouter de la musique, dès lors que cela se fait « sans objectif ». Vous l’avez compris, le niksen consiste à ne rien faire… ne rien réaliser et surtout, ne pas être productif.
Comment cela se traduit-il ? Pour certains, il suffit de s’asseoir sur une chaise ou regarder par la fenêtre. Alors que la pleine conscience consiste à être présent dans le moment présent, le niksen consiste plutôt à découper le temps pour être soi-même, simplement, et laisser son esprit vagabonder plutôt que de se concentrer sur les détails d’une action.
Ainsi, un individu qui pratique le niksen n’aura pas nécessairement la même approche qu’un autre. Le niksen ne fait pas appel à une technique unique ; il s’agit de découvrir quel comportement est le plus efficace pour soi, à coups d’essais et d’erreurs.
Quel est l’intérêt du niksen ?
Aux Pays-Bas, le niksen a toujours été considéré comme une forme de paresse. Il formalise exactement le contraire de la productivité. Néanmoins, à mesure que le niveau de stress augmente dans les pays développés et que, à travers le monde, ses effets sur la santé sont à déplorer, ne rien faire est de plus en plus perçu comme une véritable tactique positive de lutte contre le burnout.
Le niksen s’applique ainsi aux cadres et aux dirigeants d’entreprise, bien évidemment, mais également aux adultes et aux adolescents soumis à une quelconque forme de stress.
Les bienfaits du niksen ont été prouvés, notamment sur le plan émotionnel. En font partie la réduction de l’anxiété, mais également des avantages physiques comme la baisse du processus de vieillissement et le renforcement de la capacité du corps à combattre certains maux passagers comme la grippe saisonnière par exemple. Ses effets potentiels sur la santé suffiraient à inciter les plus pressés d’entre nous à envisager de prendre quelque temps pour pratiquer le niksen.
Et ce n’est pas tout ! Un autre avantage du niksen est que, en ne faisant rien, on trouve le temps de faire jaillir de nouvelles idées de notre esprit. Si les « niks » (comme on aime à appeler les pratiquants du niksen) s’affairent à ne rien faire, leur cerveau, lui, continue de traiter l’information et utilise la puissance de traitement disponible pour résoudre des problèmes en attente. À terme, cela stimule la créativité individuelle. Cela peut se manifester par une solution étonnante à un problème au cours d’une promenade, comme une nouvelle idée de business qui se révèle après avoir passé une nuit à dormir et à rêver.
Comment pratiquer le niksen ?
Si l’idée de vous asseoir sur une chaise et de ne rien faire vous paraît saugrenue ou, au contraire, intéressante, sachez que ce n’est pas aussi simple que cela. En réalité, il est difficile, voire inconcevable, pour certains de rester assis en regardant par la fenêtre, par exemple.
Le niksen « force » les gens à surmonter leur malaise, en prenant quelques instants chaque jour pour se poser. Le niksen peut commencer par des étirements longs, en se réservant un temps spécialement dédié pour ne rien faire et se libérer de ses obligations pendant quelques instants.
Le niksen, comme toutes tendances liées au développement personnel, a bien évidemment son lot de détracteurs. Certains écrits scientifiques suggèrent que l’un des inconvénients du niksen est de laisser l’esprit vagabonder trop longtemps, entraînant la possibilité de commencer à ruminer plutôt que de se sentir rafraîchi.
Bien évidemment, comme toute bonne chose dans la vie, la pratique du niksen doit se faire avec parcimonie. Le repos est fonctionnel et doit permettre de se sentir mieux après une activité. Au final, le niksen n’est ni plus ni moins que la recherche d’un moyen de se détendre qui nous convient, pour nous sentir mieux et plus libres.
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